Entre champagne et chaleur : l’Ayanna Experience.

Aujourd’hui j’avais rendez-vous à la Madeleine. Je connaissais la route, j’étais déjà venue plusieurs fois dans cet appartement qu’il louait spécialement pour nos rencontres. C’était une belle journée d'été où le soleil culminait haut dans le ciel. Le temps parfait pour une partie de jambes en l’air.
J’arrivai devant l’immeuble et lui envoyai un message : je suis en bas. Je n’aimais pas attendre en bas, ça manquait de discrétion.
Quelques secondes plus tard, son je t’ouvre apparut sur mon écran. Parfait timing, me dis-je en me faufilant à l’intérieur par la porte qui venait de s'entrouvrir.
Encore quelques étages à grimper, et je retrouverais mon galant que, lui aussi, je ne tarderais à grimper. L’image me fit rire toute seule.

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J’arrivai sur le palier de l’appartement. La porte était ouverte : une invitation à entrer. Je franchis le seuil et il était là dans le salon sur ma gauche, dos tourné vers moi, en plein appel téléphonique. Je le reluquai de haut en bas, avec son pantalon moulant qui lui faisait une belle paire de fesses.
Le bruit de la porte que je refermai le fit se retourner. Sans lâcher son téléphone, il planta ses yeux sur moi, me détaillant de la tête aux pieds et me déshabillant du regard.
Il portait une petite chemise légèrement entrouverte, un pantalon — plus serré tu meurs — et avait un petit sourire coquin.
Il me fit signe d’un geste de la main de ne pas faire de bruit le temps qu’il finisse. J'acquiesçai et filai tout droit dans la salle de bain pour vérifier si j’étais toujours aussi présentable, et si mon décolleté faisait encore son petit effet.
J’avais fait simple : petite robe blanche à bretelles, supplément décolleté généreux mais bien en place. Le contraste du blanc sur ma peau ébène était… impeccable.
Sur le comptoir de la salle de bain, je remarquai l’enveloppe blanche posée bien en évidence, mon prénom écrit dessus avec son écriture soignée. Comme à son habitude : discret, clair, respectueux. Je souris intérieurement, un point de plus pour lui.

J’avais eu le temps de me remettre un peu de gloss, de passer un coup de peigne et de me réappliquer du parfum… et pourtant j’entendais toujours sa voix au téléphone. Dans le miroir face à moi, je me vis froncer les sourcils : Sérieusement ? J’étais venue exprès pour lui, et Monsieur trouvait encore le moyen de s’éterniser en appel au lieu de venir me serrer dans ses bras et de me dévêtir comme il se doit ?
Je sentais mon agacement monter, prête à me pousser à sortir et à aller me trémousser contre lui dans le salon.
Mais je l’entendis finalement approcher.
Appel terminé.
Je souris malgré moi : les choses sérieuses allaient enfin pouvoir commencer.

Feignant de ne pas l’entendre arriver, je faisais semblant de farfouiller dans mon sac, cherchant je-ne-sais-quoi. Il se glissa derrière moi et m’enlaça doucement.
« Ah, tu as fini ? » lançai-je, faussement détachée.
« Oui, désolé. Appel pro, c’était important. »
« Hmmm… »
« Tu es fâchée ? Je m’excuse encore. Je suis tout à toi maintenant. »
Ces excuses s’accompagnèrent de petits baisers contre ma nuque qui commencèrent immédiatement à faire grimper la température.
Je le sentais durcir à travers son pantalon, alors j’appuyais un peu plus mes fesses contre lui, voulant mieux le sentir et commencer à bouger lentement. Il se mit à gémir légèrement dans mon oreille. J’adorais sentir son désir monter petit à petit et son envie entièrement dirigée vers moi.
Ses mains glissèrent au creux de mes reins, m’attirant encore plus près de lui. Je sentis mon propre souffle se raccourcir, la tête commençant à me tourner de désir. Je me retournai pour l'embrasser. Il répondit sans hésiter, sa langue se glissant contre la mienne, gourmande, et désireuse de plus encore.
J’en voulais plus.

« La température monte… ça te dirait un verre de champagne avant de passer aux choses sérieuses ? » demanda-t-il.
« Avec grand plaisir » soufflai-je.

Je fus enchantée de constater que mon amant avait, au préalable, préparé une belle bouteille déjà mise au frais et deux verres qui n’attendaient qu’à être remplis du précieux élixir. Une attention simple mais terriblement efficace pour couper net avec le quotidien et entrer dans une intimité feutrée.
C’était exactement ce que j’aimais créer : ce moment suspendu, élégant, intime… l’essence même de l’Ayanna Experience.

Il servit. On trinqua. On discuta. On rit. À mesure que nos verres se vidaient, le désir montait tranquillement et naturellement. Je savourais ses anecdotes, ses connaissances, sa façon de raconter les choses. Ça me chauffait presque autant que sa main posée sur ma cuisse.
Je me sentais glisser vers lui, et soudain je remarquai à quel point nous étions proches.
Ses lèvres paraissaient dangereusement gourmandes…
Et depuis combien de temps nos jambes se frôlaient avec cette lenteur sensuelle ?
Il comprit très bien que je ne l’écoutais plus, mon regard fixé sur sa bouche en disait long. Alors il se pencha doucement pour m’embrasser.

Cette fois-ci je ne résistai pas.
Mes mains descendirent lentement vers sa ceinture et déboutonnèrent son pantalon. Il laissa échapper un souffle quand mes doigts aventureux, dans son caleçon, sentirent son érection. Visiblement, lui aussi en voulait plus.
« Viens », murmurai-je, en l’entraînant dans la chambre, nos corps brûlant d’impatience.

J’adorais cette chambre au style un peu bohème chic, avec un tapis en peau d’animal au pied du lit et des plantes accrochées au mur, toujours agréablement parfumée. La lumière de l’après-midi filtrait à travers les rideaux et enveloppait la pièce d’une douceur qui faisait monter notre excitation.
Je le poussai légèrement vers le lit, et il se retrouva à moitié allongé, la chemise entrouverte, le souffle court ; j’entrevoyais son sexe serré dans son caleçon qui ne voulait que s’échapper de cette prison. La vision me donna un frisson. J’avais envie de jouer un peu, de le laisser me regarder.
Sans plus attendre, je laissai glisser ma robe au sol, dévoilant ma jolie lingerie noire en dentelle. Je sentis son regard me parcourir, lent, affamé, presque brûlant. Mes tétons s'étaient mis à pointer d’excitation. Je pivotai légèrement devant lui, juste assez pour qu’il puisse m’admirer sous chaque angle. Je savais que le string me faisait une paire de fesses incroyable. Et le sourire qu’il tenta de retenir m’indiqua que l’effet était plus que réussi.

Il sortit son sexe et me lança un regard comme pour me lancer un défi. Ça tombe bien, je suis quelqu’un de très joueuse. Sans le quitter des yeux, je m’approchai lentement et me mis à quatre pattes entre ses jambes sur le lit, tout près, juste assez pour sentir son souffle se couper lorsque je gobai son sexe en entier. Il lâcha un gémissement de plaisir qui me donna le sourire aux lèvres : la partie ne faisait que commencer !
Je me mis à le sucer et sentis son corps se tendre sous mon mouvement. Alors je jouai.
D’abord avec la lenteur. Ensuite avec la vitesse. Je savais exactement l’effet que je lui faisais et je savourais chacune de ses réactions. Avec l’aide de ma salive, je lui prodiguai une pipe baveuse comme je les aime.
Je prenais mon temps, le poussant juste assez pour qu’il perde un peu le contrôle. Il avait fermé les yeux et se laissait aller au plaisir que lui procurait ma langue et ma bouche.

Je décidai de passer à la vitesse supérieure en laissant glisser, langoureusement, et lentement ma langue le long de sa queue, et en descendant plus bas, au niveau de ses testicules, que je me mis à laper avidement. Ses doigts se crispèrent sur les draps, sa respiration se hâta, ses yeux s’ouvrirent pour me chercher, comme s’il avait besoin de confirmer que c’était bien moi qui lui faisais ça. Je le fixai en retour, avec un sourire narquois, en continuant à lui lécher les testicules.
Oui.
C’était moi.
Et j’étais clairement en train de gagner.

Je changeai subtilement de rythme et pris alors ses boules en bouche et me mis à les sucer goulûment. Sa réaction fut immédiate : cri de plaisir de la part de mon amant de l’après-midi qui continuait à me fixer. C’était justement ça qui m’excitait : le voir perdre pied aussi vite sous mes intentions.
Ça me faisait mouiller de voir à quel point il aimait ce que je lui faisais. Sous son regard je me sentais chaude et excitante. Mais il me restait encore plus d’une arme dans mon arsenal et il le savait. Il le voyait dans mes yeux.

Je pris son sexe dans la main droite, et pendant que ma bouche était toujours occupée sur ses couilles, je faisais des va-et-vient lents et langoureux le long de son manche. Son souffle était irrégulier, son corps tendu comme s’il n’avait plus aucun contrôle sur quoi que ce soit. Je relevai les yeux vers lui, lentement, et son expression me donna presque envie de rire : un mélange de plaisir et d’impatience. Il était au bord du supplice.
« C’est… trop bon… » laissa-t-il échapper, presque malgré lui.
Je levai un sourcil, amusée.
« Et ? C’est mal ? » marmonnai-je, la bouche pleine.
« Non… mais si tu continues comme ça, je ne vais pas tenir… et j’ai encore envie de te prendre… »
Je lui offris un sourire satisfait.
« Il suffisait de demander. »
Je me redressai, m’éclipsai un instant pour récupérer les préservatifs laissés dans mon sac et revins dans la chambre, le pactole en main.

« Alors… quelle position t’inspire aujourd’hui ? »
Il fit mine de réfléchir, mais je voyais bien que son choix avait déjà été pris avant même que je lui pose la question.
« En levrette, ça te dit ? J’ai envie de voir ton cul claquer contre moi. »
J’adorais cette position et il le savait parfaitement.
Alors, en guise de réponse, je me mis à quatre pattes sur le lit, le dos cambré comme une invitation. Je glissai mon sous-vêtement sur le côté, juste assez pour qu’il comprenne clairement que j’étais prête et plus que disposée à l’accueillir en moi. Mon corps brûlait d’envie, j’étais trempée.
Derrière moi, j’entendis le froissement du préservatif. Je commençai à remuer mes fesses pour attiser encore plus son désir et lui faire perdre ses dernières miettes de contrôle.
« Tu m’excites terriblement, tu sais ? » souffla-t-il.
« Je sais » minaudai-je. Je me retournai pour le regarder par-dessus mon épaule. Il fixait amoureusement mes fesses, sa main gauche glissant sur mes hanches tandis que l’autre main s’occupait d’ajuster le préservatif sur son manche.

Je sentais son souffle devenir plus court derrière moi. Son sexe se trouvait à l’antre du mien, prêt à me prendre. Une tension presque électrique régnait dans la pièce. Je le sentis se frotter contre mon sexe humide. Et puis doucement, il s’enfonça, raide et dur. Un gémissement de plaisir m’échappa. Il me donnait ce dont j’avais tant attendu.
Il commença à faire des va-et-vient. Son mouvement se fit d’abord lent, mesuré, comme s’il savourait chaque réaction de mon corps contre le sien. Nos gémissements se mélangèrent, irréguliers, haletants, et à gorges déployées.
Soudainement, le rythme s'accéléra, plus affamé, moins contrôlé. Il prenait son plaisir sans s'arrêter et je le sentais totalement en moi, me remplissant de plaisir à chaque coup de rein.
Je l’entendais respirer plus fort, se rapprochant dangereusement de son point de non-retour, son corps collé au mien.

Son souffle devint rauque, chargé d’un mélange de plaisir et d’urgence.
« Je… » réussit-il à dire entre deux respirations hachées. La fin arriva dans un mélange de gémissements étouffés, et de sa main qui se crispa sur ma hanche au moment où il jouit, avant de s’effondrer lentement sur mon dos, sa chaleur contre moi, sa respiration qui commençait déjà à se calmer. Puis il roula sur le côté et m’attira doucement contre lui.
« Tu m’as manqué. » murmura-t-il dans mon cou.
Je souris. On resta comme ça plusieurs minutes dans le silence, avec pour seules musiques nos respirations mêlées, savourant l’instant présent.
Puis je détachai délicatement sa main de ma taille pour me redresser et récupérer ma robe au pied du lit.
« Je devrais y aller. » dis-je en ajustant mes bretelles et en regardant l’heure. Le rendez-vous touchait à sa fin, le timing ayant été parfaitement respecté.

Dans le miroir du couloir, je l’aperçus allongé sur le lit, torse nu, encore un peu dans les vapes. Il me regardait avec ce sourire satisfait qui disait on devrait faire ça plus souvent.
Quand je revins vers la porte, il s’était levé pour m’accompagner, encore un peu désordonné.
« Tu veux que je te commande un Uber ? » Toujours attentionné, jamais intrusif.
« Non merci. Je préfère filer incognito. » répondis-je avec un sourire.
Sa main effleura mon bras.
« À la prochaine ? » demanda-t-il.
Je lui répondis par un sourire malicieux.
« Si tu continues à être sage et ponctuel, oui. »
Puis j’ouvris la porte et m’éclipsai.

En descendant les escaliers, je sentais encore son odeur sur ma peau. Finalement, la partie n’était jamais vraiment terminée entre nous.
La chaleur du soleil me frappa immédiatement en sortant de l’immeuble, et je laissai finalement échapper un sourire : c’était bel et bien un bon après-midi pour une partie de jambe en l’air.

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